Médias : le financement étranger, un dossier qui sera ouvert avec fermeté et sans exception aucune

 Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé que le dossier du financement étranger des médias sera ouvert "avec fermeté et sans exception aucune, car il s'agit d'une forme d'ingérence étrangère".

Dans un entretien accordé au quotidien saoudien "Al-Riyadh", M. Belhimer a évoqué la question du financement étranger des médias nationaux soulignant que l'ouverture de ce dossier intervenait "sur injonction présidentielle" et partant, a-t-il soutenu "il sera ouvert avec fermeté et sans exception

aucune car, il s’agit pour nous d’une forme d'ingérence étrangère et de connivences internes qu'aucun Etat souverain ne peut tolérer ou accepter".

"Les financements étrangers de la presse nationale, tous supports confondus, sont strictement interdits, quelle que soient leur nature et provenance", a-t-il rappelé.

"Le capital social doit être exclusivement national et les fonds investis justifiés", a-t-il ajouté, citant l'article 29 du Code de l'information qui stipule explicitement que "toute aide matérielle directe ou indirecte de toute partie étrangère est interdite" en plus de la loi relative à l'activité audiovisuelle.

A ce propos, le ministère de la Communication avait publié plusieurs communiqués à travers lesquels il a appelé tous les acteurs de la presse nationale au "strict respect des lois en vigueur en cette phase transitoire", a encore rappelé M. Belhimer.

Par ailleurs, et concernant la situation sanitaire dans le pays avec la propagation de la pandémie covid-19 et à une question sur l'efficacité du protocole thérapeutique à base de Chloroquine, le Porte-parole du Gouvernement a souligné que l'Algérie avait été parmi les premiers pays à adopter ce protocole, avant même des pays plus développés, notamment occidentaux.

Après avoir rappelé que ce médicament, produit localement mais également importé, avait donné des résultats "positifs", le ministre a fait savoir que les chercheurs algériens "s’attèlent à trouver les meilleurs protocoles thérapeutiques à travers des recherches menées en coordination avec d'autres laboratoires dans le monde, étant donné que cette pandémie est mondiale et nécessite des efforts et une coordination à l’échelle internationale".

Pour ce qui est de la situation sanitaire générale en Algérie avec la propagation du Coronavirus, M. Belhimer a réitéré, comme l’avait assuré le Président de la République, que "la situation est sous contrôle", ce qui implique pour les autorités, a-t-il expliqué, la veille et le suivi quotidien, une mission confiée à un comité spécialisé composé de compétences algériennes de haut niveau.


Affirmant, dans ce sens, que la pandémie était désormais "fortement surveillée pour empêcher sa propagation" à travers des mesures de confinement partiel dans certaines wilayas et total à Blida, en plus de la garantie de plusieurs tonnes d'équipements médicaux et de moyens prévention.

A cet effet, l'Etat a mobilisé "toutes les capacités financières et humaines nécessaires pour endiguer cette pandémie avec une large adhésion de toutes les catégories de la société algérienne", a-t-il poursuivi.

Sur un autre registre, et concernant les développements de la situation économique mondiale, marquée récemment par l'effondrement des prix du pétrole, le Porte-parole du Gouvernement a évoqué l’accord "historique" de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), présidée

actuellement par l’Algérie, prévoyant une réduction de la production pour rétablir la stabilité et l’équilibre du marché des hydrocarbures.

"Nous pensons que l’Algérie a fait ce qu’il fallait faire, à cet effet, grâce à la solidité de ses relations avec les partenaires, membres de l’Organisation notamment les frères Saoudiens, ainsi que hors Opep avec les amis Russes ( ), les deux principales puissances exportatrices", a-t-il poursuivi estimant que ce pas "positif" devrait être suivi ultérieurement par d’autres à la faveur de l’élargissement de la démarche à d’autres pays hors Opep.

Abordant les relations entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite, M. Belhimer a mis en avant "la solidité" des liens unissant les deux pays et qui constituent, a-t-il dit, "le liant de la Nation arabe et de ses causes dans tous les domaines et au niveau de toutes les tribunes".

Soulignant les nouvelles perspectives des relations bilatérales depuis la visite du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au Royaume d’Arabie Saoudite, au début de son arrivée au pouvoir, il a relevé que c’est là "un signal fort et clair".

Dans ce contexte, M. Belhimer a estimé que le rôle "majeur" qu’a joué l’Arabie Saoudite au sein et en dehors de l’Opep "traduit également la parfaite coordination entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite et qui a permis la reprise des cours du pétrole", ajoutant que cette coordination "sera consolidée assurément dans plusieurs domaines".

En conclusion, M. Belhimer a salué la place qu’occupe le Royaume d’Arabie Saoudite qui "n’a jamais hésité à prendre les décisions qui sont au service des peuples arabes et de la nation musulmane".