Le Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Hassane Rabehi a mis en garde, jeudi à Alger, contre les dangers des réseaux sociaux devenus "un terreau fertile pour les fake news", appelant les journalistes à la vigilance pour éviter de tomber dans ce piège.
Prononçant une allocution à l'occasion de la journée d'étude sur "l'impact des réseaux sociaux sur les sociétés, enjeux, réalités et défis", M. Rabehi a indiqué que "les réseaux sociaux sont devenus un terreau fertile pour les fake news", ajoutant que "les journalistes, en cette conjoncture que traverse le pays, sont appelés à la vigilance pour éviter de tomber dans leur piège, vu leurs graves répercussions sur l'unité et la stabilité" des pays.
"Les ennemis du peuple algérien exploitent ses réseaux, dans des tentatives vaines et désespérées, pour semer la fitna et attenter aux institutions de la République, à leur tête l'institution de l'Armée nationale populaire (ANP), protectrice de la souveraineté et de l'unité territoriale" qui a soutenu, sans aucune hésitation, "les choix du peuple pour une élection présidentielle démocratique, libre et transparente".
Evoquant certaines expériences où les fake news ont influé sur le devenir des Nations, la tendance des électeurs et les convictions des candidats, le porte-parole du gouvernement a estimé nécessaire de "s'inspirer de ces expériences ainsi que des efforts déployés en matière d'organisation des réseaux sociaux, en vue de faire face aux colporteurs de mensonges, aux semeurs de désespoir et aux dégiseurs de vérités".
Le Ministre a saisi l'occasion pour saluer les nombreux Algériens, particulièrement les jeunes qui utilisent "positivement" les réseaux sociaux pour faire face aux "ennemis de l'Algérie qui propagent des mensonges et des calomnies", et pour être au service de causes humanitaires et de solidarité, consolidant ainsi les valeurs de citoyenneté et de cohésion propres à notre société, en toutes circonstances", a-t-il dit.
Affirmant que la presse nationale a sans cesse prouvé son attachement aux questions de la Patrie", M. Rabehi a souligné que cette dernière accompagne aujourd'hui "avec objectivité et professionnalisme les aspirations du peuple à un lendemain meilleur dont l'issue légitime sera la Présidentielle du 12 décembre, une issue ouverte à toutes les espérances".
Le secteur de la Communication est déterminé à être un partenaire "actif et positif" dans l'emploi des nouvelles technologies pour promouvoir les hautes valeurs et s'adapter aux derniers développements sur la scène nationale, a-t-il ajouté, soulignant que le portail électronique du ministère s'est doté de réseaux sociaux pour opérer "l'interactivité escomptée avec le public, en consécration de la mission de l'information que nous voulons honorer à travers les différents médias aux niveaux central et régional".
Trouver des règles pour conforter la liberté d'expression et de la presse
Selon le Ministre, le secteur de la Communication a opté pour ce qu'on appelle communément "la flotte numérique", en vue d'optimiser, a-t-il expliqué, ses performances, notamment à la faveur des événements marquants et des rendez-vous exceptionnels que connaît le pays dans le processus d'édification et de renouveau.
Les démarches du secteur, poursuit le ministre, s'inscrivent dans le cadre de "la concrétisation de son programme ambitieux qui repose sur l'encouragement du professionnalisme et d'une pratique journalistique responsable et une meilleure exploitation de l'espace numérique, à travers une série d'initiatives et d'activités, à l'instar de l'introduction de textes juridiques nouveaux ou actualisés qui prennent en charge les effets et répercussions directs du progrès technologique, qui dessinent les contours de société de l'information".
Au regard de la forte influence des médias sur l'opinion publique et les différents domaines de la vie dans le pays, M. Rabehi a dit que le principal objectif de l'initiative de son secteur était de "trouver des règles qui confortent la liberté d'expression et de la presse dans le respect de l'éthique professionnelle et du droit du citoyen à une information crédible, à la culture et au divertissement constructif", soulignant qu'il s'agit, pour son département ministériel, de procéder à un diagnostic "continu" de la situation des médias nationaux et de présenter des propositions, à même de développer le rôle de la presse et sa contribution à la consolidation de la sécurité et de la stabilité du pays et au confortement du système des droits et libertés.
Le ministre aspire, à travers cette rencontre, organisée par le Conseil national des journalistes algériens (CNJA), à s'inspirer des avis et propositions des intervenants des différentes spécialités sur les voies et moyens d'une mise à profit optimale de la crédibilité des réseaux sociaux dans l'orientation de l'opinion publique et du respect de la vie privée et l'opinion d'autrui, en consolidation , a-t-il précisé, " de la pratique démocratique, de la liberté de la presse responsable, dont la presse électronique".
A l'occasion, M. Rabehi a loué les efforts des membres du CNJA, devenus aujourd'hui "une tradition professionnelle honorable", que la presse nationale a toujours perpétuée. La presse demeure, insiste le ministre, "depuis toujours fidèle à la défense des causes de la patrie, se dressant en rempart inébranlable et en protectrice des constantes de la Nation et de ses ambitions", soulignant que le thème choisi par le CNJA se voulait "une preuve de l'intérêt qu'accorde le conseil à une question qui nous concerne tous, vu son importance capitale, d'autant plus que notre pays se dirige résolument et avec espoir vers un rendez-vous décisif et crucial pour la Nation".
Le Premier responsable du secteur a affirmé que les exposés et les interventions des représentants des établissements et des organismes nationaux participants enrichiront le débat autour des différents aspects des nouvelles techniques qui ont impacté le journalisme de façon directe et substantielle, sachant que les réseaux sociaux sont désormais "une partie intégrante de la vie moderne" et qu'elles sont, en même temps, "ni un bien, ni un mal, mais leurs modes d'utilisation sont les plus à même de définir leurs aspects aussi bien négatifs que positifs".
Abordant leurs inconvénients, le Ministre a rappelé que des études mondiales ont démontré que ces moyens, devenus désormais une addiction chez les jeunes, influent sur leur santé mentale, en les transportant vers un monde virtuel différent de la réalité et de la vie quotidienne. Ils leur causent également des problèmes familiaux notamment le divorce et l'éclatement de la cellule familiale, outre l'utilisation de leurs informations personnelles stockées dans certaines applications et plateformes électroniques à des fins politiques dans certains pays, a déploré M. Rabehi.