L'Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) doit pouvoir assumer ses responsabilités et ses missions, a déclaré le ministre de la Communication, Djamel KAOUANE, lors de l'audience qu'il a accordée dimanche au président de cette instance, Zouaoui Benhamadi.
"La rencontre a permis au ministre de s’enquérir du travail et des actions menées par l’Autorité de Régulation de l’Audiovisuel, et d’assurer son président de la disponibilité entière du ministère de la Communication et, à travers ce dernier, du Gouvernement à lui apporter aide et soutien afin de lui permettre d’assumer pleinement ses responsabilités et ses missions tel que le stipulent les textes de loi en vigueur".
L'audience accordée par M. Kaouane à M. Benhamadi est intervenue après le sit-in observé samedi Alger devant le siège de l'ARAV, par des dizaines d'intellectuels, artistes, journalistes et académiciens en signe de protestation contre "les dépassements" enregistrés dans certains programmes de la grille spécial ramadhan de la chaîne de télévision privée "Ennahar" et contre "l'atteinte" à la personne de l'écrivain algérien Rachid Boudjedra.
Pour rappel, à la veille du mois de Ramadhan, l'ARAV avait exhorté les chaînes de télévision algériennes à observer les "principes d’intérêt général" afin d’éviter les "dérives" constatées les années précédentes, tout en élaborant des programmes spéciaux pour le Ramadhan ''qui soient un espace d’éveil à la fois spirituel et rationnel, conciliant authenticité et modernité".
La loi 14-04 du 24 février 2014 relative à l`activité audiovisuelle stipule que l'ARAV doit veiller à l`impartialité des personnes morales exploitant les services de ommunication audiovisuelle.
L'Autorité formule des avis sur la stratégie nationale de développement de l`activité audiovisuelle, sur tout projet de texte législatif ou réglementaire concernant l`activité audiovisuelle et formule des recommandations pour le développement de la concurrence dans le domaine des activités audiovisuelles.
En matière de règlement des différends, elle arbitre les litiges opposant les personnes morales exploitant un service de communication audiovisuelle, soit entre elles, soit avec les usagers, et instruit les plaintes émanant des partis politiques, des organisations syndicales et/ou des associations et toute autre personne physique ou morale, faisant état de violation de la loi par une personne morale exploitant un service de communication audiovisuelle.